Je suis née le 7 juin 1930 en Espagne, à Sueca dans la province de Valencia. Je me suis mariée avec José à l’âge de 26 ans, le 8 septembre. Il était carreleur-maçon en Espagne. Avec la guerre d’Espagne quand nous sommes arrivés en France, il a fallu s’adapter. Il a du exercer différents métiers. Il a fait mécanicien, plombier, ferrailleur. Le problème c’est qu’à l’époque les patrons ne déclaraient pas toujours leurs employés. Aujourd’hui, en retraite il ne touche que dans les 600 euros par mois. Ce n’est pas facile alors il se débrouille à droite à gauche. Il récupère des fers à repasser ; des fours micro-ondes, de la ferraille pour la revendre et gagner quelque euros de plus. Nous avons eu deux filles : Assomption Gloria née en 1958 et Josetta née en 1961.
Griffeuille
José
a pu nous offrir un toit dans le quartier de Griffeuille à Arles. Il a acheté
une vieille maison ou tout était à faire. Les toilettes étaient dans le jardin
.
Je
suis l’aînée de la famille. Nous étions
trois. Le plus jeune est mort à 60 ans.
Mon
père était maçon. Nous vivions dans la maison de ma grand- mère. Il a fallu que
mon père construise une chambre supplémentaire pour mes frères. Nous avions
dans la cour des poules et des lapins. Papa était très maniaque. Il se lavait
les mains cinquante fois. Il craignait tout ! Il avait mis au point un
système de récupération des excréments des lapins en dessous de leurs clapiers.
Il marquait ses couverts à son nom de sorte que lui seul les utilise. Il nous
surveillait de près. Nous avions l’autorisation de jouer dans la rue devant la
maison .Il pouvait avoir l’œil sur nous. Je suivais de très près ses
recommandations. Il disait : "Quand les lumières du soir s’allument,
tu rentres à la maison !" Il a effectué son service militaire au
Maroc. Il est décédé à l’âge de quarante ans.
Pendant
la guerre d’Espagne
Franco
faisait donner du pain immangeable. Tellement mauvais que même les poules n’en
voulaient pas. Il avait un goût de sciure de bois. Alors ma mère se
débrouillait avec du riz pour nous en préparer façon maison. Elle prenait du
riz blanc qu’elle déversait dans un saladier rempli d’eau Elle le laissait
tremper toute la nuit. Le lendemain, une fois égoutté, elle le pilait,
l’écrasait, pour en faire de la farine .Puis elle rajoutait du lait et remuait
le tout jusqu’à l’obtention d’une pâte qu’elle étalait à l’aide d’un rouleau à
pâtisserie pour en faire des boudins. Une fois fait, elle le portait à cuire
d’ans le four au feu de bois du boulanger ,qui ,moyennant une petite
rétribution nous transformait les boudins en un pain un peu particulier mais
chaud et croustillant.
Footballeur en Espagne
Mon frère était une « bête « »de travail. Il exerçait trois emplois dans la maçonnerie et il était footballeur en Espagne. Quand il est arrivé à Port St Louis du Rhône il a continué à travailler d’arrache-pied et a intégré l’équipe de foot de la ville. Il était très aimé car il était très serviable. Il proposait son aide à qui en avait besoin. Tous les matins il se rendait au chevet de son beau-père malade et lui faisait la toilette. A son enterrement il y avait beaucoup de monde y compris monsieur le maire. Mon neveu, son fils, ressemble beaucoup à sa mère physiquement mais de caractère, il est comme l’était son père.
Mon frère était une « bête « »de travail. Il exerçait trois emplois dans la maçonnerie et il était footballeur en Espagne. Quand il est arrivé à Port St Louis du Rhône il a continué à travailler d’arrache-pied et a intégré l’équipe de foot de la ville. Il était très aimé car il était très serviable. Il proposait son aide à qui en avait besoin. Tous les matins il se rendait au chevet de son beau-père malade et lui faisait la toilette. A son enterrement il y avait beaucoup de monde y compris monsieur le maire. Mon neveu, son fils, ressemble beaucoup à sa mère physiquement mais de caractère, il est comme l’était son père.
Récit recueilli par Antoinette