mardi 17 septembre 2013

le 12 septembre au Sambuc

Prise  de contact avec un groupe haut en couleurs et qui a plein d'histoires à raconter.
Nous sommes au coeur de la Camargue.
La doyenne du club est née en 1918, et sa mémoire est intacte.
Marie-Jeanne parle de son mariage alors qu'elle n'avait que 15 ans. Elle raconte la Camargue sauvage de l'époque, dans les enganes. Ah c'était pas comme maintenant! Il n'y avait pas de riz partout...


Gislaine en a aussi à raconter. Elle est sans doute une des plus jeunes du groupe, c'est elle qui va chercher en voiture les personnes qui ont du mal à se déplacer.

Et tout ça en jouant aux cartes, bien sûr.
Pour être plus au calme nous décidons qu'il y aura désormais une séance exprès pour écrire et raconter des histoires.
Elle aura lieu le premier lundi de chaque mois.
Je me régale d'avance de ce qui se dira.





séance du 5 septembre à Saliers

Aujourd'hui on parle cuisine, principalement avec Pierrette qui me raconte sa manière de faire l'agrillade de Saint Gilles. Sa recette figurera parmi celles que je suis en train de récolter, avec la ratatouille, la bohémienne, la rouille et le tian de légumes.



Pierrette c'était une sacrée cuisinière qui faisait à manger pour des grandes tablées.
Irène est plus discrète, elle ose à peine parler des célébrités qu'elle a côtoyé de près. Raymond Pellegrin était son beau-frère! Son ex-belle-fille était la filleule de Danièle Darrieux!
Elle a aussi connu Dora Doll, la star des années 60, qui habite maintenant à Saint Gilles.


Et puis l'on parle des courses à vélo, des matchs de boxe, des radio-crochets, tandis que le reste du groupe joue aux cartes.
Pas facile de s'entendre..
Ah quand le cinéma passait tous les mercredis au café, on voyait des films de Pagnol, de Raimu, et même le beau-frère sur l'écran...





mardi 10 septembre 2013

Rencontre avec deux amies, dont l'une est fille d'un grand résistant déporté

Par un bel après-midi d'été, je rencontre Mireille Revel et Eliane Barrailler.
Mireille adore collectionner les souvenirs et les vieux objets qui parlent.
Elle me montre des objets en bois confectionnés par des membres de sa famille ou celle de son mari, pendant la dernière guerre. Tous sont ciselés avec beaucoup de précision, et sont chargés d'histoire et d'émotion. Celui qui s'ouvre et se ferme comme la porte du camp d'Auschwitz où celui qui l'a sculpté était déporté, attire particulièrement mon attention.


Ces objets étaient réalisés avec trois fois rien: ce que les prisonniers trouvaient: un très maigre festin, tel ce petit objet doté d'une porte à l'intérieur de laquelle est écrit "Auschwitz".



Mireille garde précieusement ces objets qui témoignent d'un temps douloureux, mieux que tous les écrits, et restent autant de traces de ceux qui les ont gravés...


Mireille sollicite son amie Eliane pour qu'elle me raconte son enfance arlésienne,  et ce dont elle se rappelle de l'histoire de son père, Jean Barrailler, ce grand résistant qui fut ensuite un militant syndical et un grand homme politique à Arles.
Eliane s'assoit confortablement et me conte son histoire et celle d'un homme qui est revenu des camps de la mort, ravagé par la souffrance, mais qui s'est relevé très vite pour continuer à aider les autres...





petite fête au foyer Barailler 18 juillet 2013 pour "mes racines en mémoire"

Fikri l'animateur, et Nacera, une animatrice, ont réuni toutes celles et ceux qui ont participé aux séances de "mes racines en mémoire" depuis le début de l'année, et celles et ceux qui sont intéressés pour y participer à la rentrée.
Cela fait déjà pas mal de monde.
L'ambiance est joyeuse et décontractée, même si tout le monde s'est mis sur son 31!
Je présente ce qui s'est déjà fait à l'aide d'un petit film qui fait intervenir quelques personnes.
Puis pendant le goûter, je prends des contacts, dont un, important, avec la fille de Jean Barrailler, qui fut un grand résistant, déporté, et homme politique très connu à Arles. C'est lui d'ailleurs qui a donné son nom au foyer qui nous reçoit... Elianne Barrailler m'acceuillera avec beaucoup de gentillesse, une semaine plus tard chez son amie Mireille Revel, pour un récit détaillé des souvenirs qui ont ponctué la vie de cette fille de résistant...

















Saliers 13 juin 2013

Prise de contact avec le groupe de Saliers.
Un petit groupe d'amis.
D'emblée trois dames commencent à raconter leur histoire et celle de Saliers, hameau d'Arles situé en pleine Camargue, qui ne possède plus ni d'école, ni d'épicerie.
Le foyer est d'ailleurs installé dans l'ancienne école.
Certains jouent aux cartes tandis que Pierrette me raconte son école. Irène fouille dans ses photos. Odette, l'aînée qui fait encore le grand écart, une ancienne grande sportive, se souvient de la guerre, et de la manière dont elle fabriquait des explosifs pour faire dérailler les trains. Elle vivait dans le maquis, se nourrissait de baies sauvages. C'est là qu'elle a rencontré l'homme de sa vie...





repas Barailler, 16 mai 2013

Ce fut un moment très convivial, avec apéro en terrasse et bonne paella concoctée sur place par des pros...
L'occasion de prendre des contacts pour des récits de vie avec plusieurs personnes, dont un pêcheur de Port Saint Louis du Rhône.
Retrouvailles avec "les dames de Barailler" et de Billot, celles, qui comme Jeanne, Josette, Renée, Marthe, Jeannine, Marcelle... racontent leur enfance, leurs joies et leurs peines, à travers les moments forts de leur vie.
Du Faraman aux Saintes, la Camargue des années 30, 40... La guerre, les écoles près des fermes, ou plus lointaines.
L'école est toujours un point de repère...











visite de l'expo Rodin au Musée Antique d'Arles (15 mai 2013)

Ce fut l'occasion de belles rencontres avec l'art, les médiatrices du musée, les animateurs, les participants... et Rodin...
L'occasion aussi de participer à un atelier modelage avec des jeunes, et de pouvoir discuter avec chacun, partager des moments d'histoires et de mémoire...