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vidéo de présentation "mes racines en mémoire"
Si vous avez envie de raconter votre vie, si vous êtes une collectivité locale, une association, une famille et que vous souhaitez que je fasse le récit de la vie d'une personne, d'un quartier, d'un village, vous pouvez me contacter:
pscalunata@hotmail.com
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Jeanne lors de la présentation du livre sur le Faraman à la médiathèque d'Arles

Elle avait mis sa jolie robe à pois et son collier de perles, Jeanne était prête pour montrer son livre à ses proches, élus et visiteurs lors du Petit Marché du livre Singulier qui avait lieu à la Médiathèque d'Arles le 27 juin dernier...

Jeanne entourée de sa fille, son gendre, son petit-fils, le photographe Fabrice Pavanello, la responsable de la Médiathèque et l'Adjointe à la Culture d'Arles

séance dédicaces

séance photographie dans le jardin de l'espace Van Gogh

Jeanne, l'héroïne du livre sur le Faraman où elle est née.

Lorsque je présente son livre sur le Faraman, là où elle est née, à Jeanne, très émue, elle me dit que les photos prises par Fabrice Pavenello sont magnifiques. Elle ajoute: "quand je partirai, vous pourrez vous dire que je pars heureuse"... Je suis très émue aussi, et ravie de faire ce cadeau à Jeanne.

Le livre: "Faraman, un phare en Camargue, la maison de Jeanne" paru aux Editions des Territoires Poétiques, est en vente dans toutes les librairies d'Arles. 

Il sera présenté lors du Petit Marché du livre singulier, le 27 juin prochain, à la Médiathèque d'Arles, en présence de Jeanne, Fabrice Pavanello et Brigitte Curdel, les auteurs.

Il sera présenté aussi dans tous les CCAS d'Arles prochainement.

Naissance d'un livre: Faraman, un phare en Camargue, la maison de Jeanne

Faraman, un phare en Camargue : sortie du livre le 12 juin, avec le récit de Jeanne et les photographies de Fabrice Pavanello, aux éditions des Territoires Poétiques

Il était une fois, une petite fille prénommée Jeanne et qui courait dans les sables du côté du phare de Faraman, là-bas au bout de la Camargue. Elle parcourait chaque jour la distance entre sa maison et Salin de Giraud, où elle allait à l’école, à bicyclette. Dix bons kilomètres qu’elle faisait le nez au vent et le cœur libre, regardant les flamants qui formaient des bataillons d’ailes roses, s’amusant de la mousse des eaux salines, redoutant la brume qui lui ferait perdre son cap. Jeanne est née au phare de Faraman en 1924. Son père était le gardien de ce lieu magique pour la petite fille qu’elle était. Elle a grandi dans cet univers grandiose qui est resté ancré en elle, même après son départ pour Arles où elle s’est mariée et a vécu sa vie de femme. Elle prend plaisir à revenir sur les lieux de son enfance.

Fabrice Pavanello est né à Salin de Giraud il y a un peu plus de 40 ans. Chasseur, pêcheur, amoureux de la nature, il connaît par cœur chaque recoin de ce territoire. Photographe, il saisit d’un œil avisé chaque mouvement et chaque parcelle de cet univers du bout des terres. Parmi les milliers de clichés qu’il a pris sur ce site enchanteur de Faraman, une centaine d’images ont été sélectionnées avec soin pour restituer l’ambiance, à travers la faune, la flore, la nature et le phare dans son intérieur, et ce qu’il révèle de jour comme de nuit, en toutes saisons.

Brigitte Curdel, des éditions des Territoires Poétiques, une association qui édite les gens du territoire ayant de belles choses à dire et à montrer, a rassemblé le récit de la vie de Jeanne et les photographies de Fabrice Pavanello dans un livre qui s’intitule : « Faraman, un phare en Camargue, la maison de Jeanne ». L’idée est née au cours des ateliers « mes racines en mémoire » qu’elle animait dans le cadre d’un projet LEADER du Pays d’Arles et qui lui a donné l’occasion de rencontrer Jeanne au Foyer Barailler. Touchée par cette petite dame si émouvante, par l’histoire d’un territoire qui rejoint celui d’une vie, elle a décidé de publier ce récit, en faisant appel au talent de Fabrice pour l’illustrer.

De la collaboration de ces trois personnes est né un livre imprimé en France et tout près de la Camargue, à Mauguio, chez Pure Impression.
Il sortira le 12 juin prochain et sera distribué dans toutes les librairies de la région, ainsi qu’au plan national (et international).
La présentation officielle aura lieu le 27 juin prochain à la médiathèque d’Arles, lors du « Petit marché du livre singulier », en présence des trois auteurs de ce livre… En septembre, le livre sera présenté dans les CCAS d’Arles, grâce à Fikri, l’animateur qui a permis la réalisation des ateliers d’écriture menés avec les Territoires Poétiques. D’autres dates sont prévues ainsi que d’autres livres sur d’autres récits de vie … et d’autres lieux de Camargue.
En attendant précipitez-vous sur ce livre de 112 pages en couleurs, format à l’italienne 10 X15, couverture cartonnée vendu au prix de 20 euros.
Renseignements : contact@territoires-poetiques.com

Les recettes des dames des Tournesols

Nous avons travaillé pendant quelques mois à la résidence "Les Tournesols" avec un petit groupe fédéré par Paulette, dans lequel Henria et ses recettes belges, Norma la doyenne de 100 ans, Marie et ses poésies touchantes, Eléonore presque centenaire, Jeanne, Denise... nous ont donné les recettes qu'elles tenaient de leur mère et de leur grand-mère.
En voici quelques unes:

Le lapin aux pruneaux d’Henria

- 1 lapin de 1,2 kg coupé en morceaux

- 250 g de pruneaux entiers

- 200 g de petit salé

- 1 gros oignon émincé

- sel et poivre

- 1 feuille de laurier

Il faut un lapin d’un kilo deux cents (il ne faut pas une vieille bique hein !), du petit salé et des pruneaux que l’on fait tremper le matin.  On fait bien revenir son lapin en morceaux comme il faut, avec le petit salé, l’oignon, du poivre et du sel et une feuille de laurier.  Et après quand les pruneaux sont bien gonflés et le lapin à moitié cuit, on met les pruneaux. On en brise un pour qu’il fasse du jus. On peut ajouter un peu de vin blanc (ou champagne !) C’est vite cuit, même pas une demi-heure en tout.

On le sert avec une purée faite maison (confectionnée avec des pommes de terre Bintje pressée au « tam-tam » dans lesquelles on ajoute du beurre, du lait et une pincée de noix de muscade).

Le lapin chasseur de Paulette

- 1 lapin coupé en morceaux

- 300 g de champignons ou d’olives

- 50 cl de bouillon de volaille dans lesquels on délaye un peu de farine

- 5 cuillères à soupe de vin blanc

- 1 oignon, 2 gousses d’ail, persil et herbes de Provence

- 1 cuillère à soupe d'huile

- 50 g de beurre

- sel, poivre

On fait bien revenir le lapin dans la poêle avec de l’ail et de l’oignon, du persil, des herbes de Provence. On ajoute le vin blanc, on délaye avec une sauce farine, et des fois certains ajoutent des olives. Laisser cuire une petite demi-heure.

La tarte au flan d’Henria

- 1 rouleau de pâte feuilletée ou pâte brisée pur beurre.

- 80 cl de lait + 20 cl de lait soit un litre de lait.

- 180 gr de sucre.

- 120 gr de maïzena.

- 2 oeufs entiers + 1 jaune.

On fait un flan avec des jaunes d’œuf et du lait. On prend une tourtière que l’on graisse bien avant d’y mettre la pâte, et puis on met des œufs battus avec du sucre que l’on tapisse sur la pâte.  On ajoute des petites dentelles de beurre, et on met au four jusqu’à ce que cela dore. A la fin on saupoudre de sucre farineux (ou sucre impalpable, ou sucre glace).  Ainsi cela croustille.

Les guerres de Marcelle

Marcelle est née en 1914. Elle était toute petite lors de cette première guerre mondiale, dont elle n'a pas de souvenirs. Par contre elle se souvient de la seconde guerre, et de la Libération au terme de longues années difficiles, passées à Lyon, où elle vivait à l'époque, avec son mari et son fils né au tout début de la guerre.

Vous vous souvenez de la Libération ?

Petit rappel : Lyon durant la Seconde Guerre mondiale, est située en zone libre jusqu'en 1942. Très proche de la ligne de démarcation, la ville accueille de nombreux réfugiés et devient un foyer de résistance. Particulièrement marquée par la répression, Lyon est finalement libérée le 3 septembre 1944.

Oh la ! C’est quelque chose de tellement puissant, de penser que l’on avait fini la galère au terme de quatre ans d’occupation. Le jour même de la libération, on était tous occupés les uns les autres à se retrouver.  Nous sommes sortis dans les rues pour participer à la joie avec les voisins qui avaient eu la chance de passer au travers des épreuves de la guerre.

Vous avez vu les Américains ?

Oui ils sont entrés dans Lyon par plusieurs côtés.  Un bataillon est passé à proximité de chez nous. Ah tous ces hommes ! Ils lançaient des chewing-gum, des bonbons, et tout le monde criait, applaudissait. Ah c’était merveilleux ! 

Je crois que ce jour-là il avait plu un peu. Quand ça s’est calmé on est sorti. C’est difficile à décrire tellement c’était fort. La joie de penser que c’était fini. Encore que nous sommes passés à côté de drames. La seule fois où j’ai eu peur c’est quand les Allemands ont su qu’ils devaient partir. Ce fut la débâcle et là ils étaient vraiment méchants. Il y avait ceux qui étaient restés groupés et ceux qui étaient isolés, et livrés à eux-mêmes. Ils faisaient n’importe quoi. Ils rentraient dans les maisons et ils fauchaient les vélos, tout ce qui pouvait les aider à se carapater. Ils n’hésitaient pas à forcer les serrures et à menacer, voire tuer, si on s’opposait à eux. Avec mon mari, on avait tout fermé. Mais par les interstices volets en fer dans la cuisine on voyait ce qui se passait dehors, sans être vus. Nous étions aux aguets quand s’arrête devant chez nous un immense camion rempli d’Allemands. Des jeunes. Des gamins presque. Ils ont été déposés dans la rue, et le camion est reparti. J’avais eu très peur, parce que mon mari avait décidé, si jamais il en rentrait un dans la maison, de le tuer. Il m’avait dit « n’aie pas peur, s’il en rentre un, il ne sortira pas vivant ». Et ça me fait encore frémir. Je lui avais dit : mais qu’est-ce que tu racontes ? « J’ai tout calculé » m’avait-il répondu. Il y avait dans notre jardin un puits perdu, bien caché sous le ciment. Mon mari aurait mis le cadavre dans le puits. Heureusement il n’a pas eu à le faire ! Cette pensée m’a toujours hantée. On a eu la chance qu’ils passent devant la maison sans s’arrêter. Oh la la quel soulagement ! Mon mari était déterminé. Il avait déjà vécu l’autre guerre, vous comprenez. Il avait dans la tête tout ce qu’il avait souffert à cause des Allemands. Il était né dans le Nord à Roubaix. Ma belle-mère était d’origine belge. Cette guerre revêtait pour lui un caractère épouvantable. Même à l’heure actuelle j’ai du mal à comprendre toute cette brutalité des Allemands. En 14, ma belle-mère avait déjà cinq enfants, et son mari avait quand même été mobilisé, sur les positions arrière certes, mais mobilisé quand même. Ma belle-mère était restée seule avec ses cinq enfants. Et à cette époque, il n’y avait aucune aide. Pas de tickets. Il fallait qu’ils se débrouillent. La faim incitait les gamins à voler. Quand ils allaient chez l’épicier, dès qu’il avait le dos tourné, ils chapardaient une poignée de sucre ou de farine. Ils avaient faim. Rien à voir avec ce que l’on a connu pendant la seconde guerre. Nous on avait quand même des tickets. Moi je n’ai pas eu faim parce que je n’avais pas un gros appétit, mais mon mari avait mal à l’estomac tellement il était affamé. On n’avait pas de famille à la campagne. On n’avait personne. Et le marché noir coutait trop cher. L’huile valait de l’or… Il fallait se contenter des rations et les rations n’étaient pas grosses. On avait droit à un verre d’huile par mois, un peu de saccharine, quelques rations de farine... On n’avait pas de café, c’était de l’orge grillé. Ce n’était vraiment pas bon. D’ailleurs à ce propos je me souviens d’une voisine qui nous invitait à prendre ce fameux café. Un jour elle m’avait demandé si j’avais nourri mon fils au sein, car c’était un beau petit garçon qui se portait bien. Je lui répondis qu’il a été nourri au lait de vache, parce mon lait n’était pas assez nourrissant. Alors mon fils se dresse entre nous deux, et s’exclame : « oh des p’tites mamans comme ça, ça n’a pas beaucoup de lait ! ». La dame n’en revenait pas. Cet enfant enlevait la monotonie de notre vie. Il nous amusait tellement que cela était une distraction pendant cette guerre. Je le vois toujours montant l’escalier pour aller boire le fameux café qui n’en était pas chez ma belle-mère, me disant « Maman n’oublie pas ton sucre parce que Mémé n’en a pas tu sais ». J’avais remarqué d’ailleurs qu’il y avait un peu de sucre en poudre tout autour du bocal posé sur le buffet. Quelqu’un se servait du sucre en mon absence. Ca ne pouvait pas être mon fils, il était trop petit. J’ai mené mon enquête et j’ai fini par découvrir que c’était ma belle-mère qui venait rafler du sucre… Vous vous rendez compte, à quel point on ne  venait ! 

Des récits à la Maison du Lac (Arles)

Nous organisons des ateliers à la Maison du Lac d'Arles, depuis le début de l'année, avec des pensionnaires que nous rencontrons le plus souvent individuellement.
Ce sont des moments d'une rare intensité, qui nous permettent d'échanger sur le passé de chacun, et de se rappeler de bonnes recettes de cuisine (qui donneront lieu à un recueil particulier)...

Ici Monsieur Barterat nous raconte sa guerre, son passé de policier, avec décontraction et bonhomie, voici des extraits de son récit:

Eugène Barterat vit depuis trois ans à la Maison du Lac. Disposé à me raconter un peu de son histoire, nous allons dehors pour parler. Il s’installe sur le banc au soleil et tire de son blouson de cuir une cigarette. "J’en fume deux ou trois par jour, pas plus".

Je ne lui fais aucune remarque sur sa justification qu’il n’a pas à me faire. A près de 90 ans, Eugène Barterat fait comme bon lui semble. Le soleil révèle ses yeux clairs et bleus. Sa vitalité.

Eugène est né le 11 juillet 1924 à Salon de Provence. Monsieur Barterat a fait partie de  la Résistance. J’attaque la discussion sous cet angle héroïque. Mais l’homme reste imperturbable, et humble.

« Oh ben moi vous savez, je n’ai pas fait grand chose. Un peu des papiers, et ça m’est arrivé d’aller vers Mas Thibert, mettre des gens dans un avion. Mais je ne sais pas qui j’ai mené, ni qui j’ai récupéré. Il y en a qui partaient, il y en a qui arrivaient aussi. C’étaient des Français, des gens dont je n’ai jamais su le nom. Eh oui c’était trop dangereux de savoir les noms. J’avais un billet de vingt francs coupé en deux, et j’allais à tel endroit, à tel numéro et il y avait un bonhomme, ou une bonne femme qui devait me donner l’autre moitié de ce billet. Alors je savais à qui j’avais affaire, je savais que c’était quelqu’un du réseau, mais je ne le connaissais pas. Mon père portait des papiers à Toulon. Le réseau c’était « combat ». Je n’en sais pas plus. Le seul que j’ai vu et reconnu et qui est devenu par la suite bâtonnier à Aix, c’était Maître Juvenal. Il n’y a que lui dont je connaissais de nom. D’ailleurs juste avant à la Libération plusieurs ont été arrêtés, torturés, au Val de Cuech. Il y en a un qui s’appelait Jourdan. Une fois ils sont venus pour arrêter mon père, qui lui aussi faisait partie du réseau. Je baragouinais un peu l’allemand. Je suis allé directement à la Kommandantur, et j’ai dit « il est arrivé trois hommes là qui ont embarqué mon père ». Le gars a téléphoné et il a dit « ah c’est bon ». Ils avaient juste questionné mon père pour lui demander pourquoi il avait une carte, il avait répondu qu’il crevait de faim et que c’était pour trouver à manger. Ma foi ils ne l’ont pas torturé ni rien. Il a été libéré.
J’étais rentré dans la Résistance par mon père. Pendant tout le temps de la guerre, je ne l’ai vu qu’une fois. On était dans le même train, j’ai fait comme si je ne le connaissais pas. Il fallait jouer double jeu pendant la guerre. Faire attention à tout.
J’avais été mobilisé pour les chantiers de jeunesse du temps de Pétain, j’avais reçu mon papier pour aller à Aguessac. Ils m’attendent encore ! Monsieur Marc, qui est aussi à la maison du Lac, lui il est allé à Aguessac. Moi je suis resté un an chez des amis dans le Vaucluse, à côté de Carpentras. Après on a vu les Allemands qui foutaient le camp. Un jour j’étais près de l’étang de Berre, et j’ai eu chaud. Ils m’ont demandé la route pour Avignon. Ils m’ont pris le bois que je coupais et ils sont partis avec. Quand je suis revenu du Vaucluse, je suis rentré à la Tuilerie à Istres. Et là les Allemands nous ont ramassé au camp d’aviation. J’ai reçu trois ou quatre fois un papier pour aller travailler en Allemagne. Je n’y suis jamais allé. Il y avait un « bon vieux » là, enfin un Allemand quand même, qui avait fait la guerre de 14 et qui était blessé au pied. Un jour je me dis « merde tu tentes le coup, c’était au moment du débarquement. Il a réussi à ma faire échapper au STO. A la Libération je suis parti dans l’Armée De Lattre, l’Armée Française de Libération. J’avais 20 ans, j’étais marié avec un gosse. Mais je suis parti quand même.
Après j’avais fait une demande pour entrer dans la police. Je suis rentré comme CRS à Aix. C’étaient les anciens GMR (groupe mobile de réserve) les anciens de Vichy. Quand ils nous ont donné les tenues, il y avait les boutons avec la francisque de Pétain. J’ai dit oh putain je le porterai pas ! J’avais écrit plus haut. Et finalement on a eu des uniformes avec des boutons sur lesquels il n’y avait rien, puis des boutons avec RF dessus. Là ça allait. J’ai accepté de revêtir l’uniforme.