lundi 3 février 2014

Salin de Giraud

Faisons un tour de cette curieuse cité ouvrière où il y avait deux usines, deux clans, dont aujourd'hui les habitants semblent être les orphelins.
Car si les usines ont fait les beaux jours de Salin, depuis plusieurs années, la crise étant passée par là, elles ne tournent plus, ou si peu.
Salin de Giraud est né la soude et du sel, longtemps exploités par des ouvriers dont on me raconte des récits très durs. Des conditions de travail épouvantables, les pieds rongés par le sel. Des patrons très paternalistes qui ont construit les cités ouvrières, et pensé au dispensaire où les gamins allaient se faire soigner les dents, ou se faire piquer des vaccins obligatoires. Les Grecs qui ont construit une église orthodoxe dans des anciens baraquements laissés par les Américains après guerre. La nouvelle église catholique, elle aussi construite pour permettre aux ouvriers de cette confession, venus d'Italie, d'Espagne et de France, de se rendre au culte. Les bistrots, bien sûr où l'on se retrouve pour boire un coup, et jouer aux cartes. Les arènes qui sont là pour fédérer autour de la culture locale...
Et puis tous ceux qui vont à la pêche, et à la chasse dans les grands espaces voisins. La mer si proche, les étangs omniprésents.
Ceux qui sont d'ici, ceux qui viennent d'ailleurs. Des guerres sourdes de clochers.